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C'est voulu,
c'est sure.

Pigeon

Une fois à l’Espace

9 ans pis même pas de party pour souligner ça… 

Notre deuxième salon mérite qu’on le célèbre à sa hauteur, avec une bonne bieh pis quelques anecdotes sur ses belles soirées. Faque on vous a demandé de lui rendre hommage avec des mots doux (pis des fois un peu crus). 

Merci à tou.te.s celleux qui nous ont partagé leurs souvenirs. On a versé une p’tite larme.

Crédit: Matt Smilenot

Les fois où vous frenchiez


Manu + Maxime

Par Maxime

“Ahhhh tinder. 

Tout a commencé avec un swipe à droite puis un match. Après quelques jours de texto (en fait non juste une journée) on se donne rendez-vous dans une petite microbrasserie du quartier Hochelaga. Vous devinez bien qu’on parle de l’Espace Public.

Je suis là assis tout seul à une table quand je la vois entrer avec son casque de scooter rouge et sa robe noire. Elle salue les employés et quelques clients, c’est là que je réalise que les gens la connaissent donc que tout le monde sait qu’elle est en date, allô le stress qui augmente toé chose! (On trouvait juste ça bien cute ne t’en fait pas ;))

Les bières s’enlignent, elles rentrent aussi bien que les conversations que nous avons. Je réalise qu’il est presque minuit et que je travaille à 6h du matin. Oups! 

L’Espace est devenu notre point de rencontre. Comme une deuxième famille. Nous y passions tout notre temps avant la Covid. Peu importe ce qu’on avait à célébrer, une petite bière dans notre micro préférée n’était jamais de refus. C’est l’endroit où nous avons célébré nos anniversaire de couple depuis 3 ans, où nous célébrerons nos 4 ans cet été si la situation nous le permet. Sinon ce sera chez nous mais en votre compagnie, dieu merci pour vos bières à emporter. 

La bière c’est notre univers c’est pas pour rien que j’ai fait ma demande de mariage à l’endos d’une bouteille.  

L’Espace Public est un endroit formidable et super important pour moi car c’est là que j’ai rencontré l’amour de ma vie.

Merci à vous d’exister et de continuer à contribuer de loin ou de proche à notre amour.« 

Crédit montage: Maxime

Un 5 à 7 de sept ans

Par Marie-Ève

“Ça commence chez vous par plus d’un 5 à 7 parallèles qui s’étirent juste parce que, des fois, ça vire de même. Souvent en fait, mais on se racontera ça une autre fois. Il commence à être tard, notre groupe est maintenant un duo. Ma collègue sort dehors quelques instants. Mais ça s’étire. Et j’ai ses affaires avec moi. Ça ne me tente pas de sortir voir si elle n’est pas loin, mais en même temps, je commence à trouver le temps long. Je suis vraiment patiente, mais en fait, c’est vraiment long. Il passe devant moi, me regarde du coin de l’œil. Il sort lui aussi. Quand il repasse, je l’arrête et lui demande s’il a vu celle qui m’accompagne dehors. Non. Il m’invite à patienter avec son groupe. Groupe que je remarque à peine, parce que ça vire comme ça aussi, des fois. Il me fait déjà rire en s’inventant un métier d’éboueur. Il sait pas encore à quel point c’est pas ça du tout qui compte pour moi dans la vie. C’est encore plus drôle. Il me demande mon numéro. Puis la disparue réapparaît. Ça tire à sa fin, il me regarde sauter dans un taxi. C’est flou un peu, mais je pense qu’il va être trop gêné pour me recontacter. Je me suis trompée sur ce bout-là. Ça va faire bientôt 7 ans qu’il me fait rire. Et il n’est pas éboueur.”

Crédit photo: Un des boss j’imagine, y’a presque 9 ans.

Gab est sorry-not-sorry pis elle fait bien

Par Gabrielle C.

“Une fois à l’Espace, j’étais en date avec un dude.  Un autre gars que j’aime beaucoup mais que je le savais pas encore, était en date avec une autre fille. Ce même gars et moi-même avons obligé nos dates à s’asseoir à une table à quatre.  Pis c’est ça qui est ça, on est ensemble depuis 3 ans.

Sorry not sorry.”

Meilleure double date! Bin pour vous deux, on a pas l’avis des deux autres…!

Crédit photo: Valérie Guerriat

Les coeurs en fleur

Par Véronique D. et David V.

“On est le 2 décembre 2019. Après avoir matché sur Tinder et l’application dating de Facebook, avoir échangé des heures et des heures durant sur Messenger, par textos et au téléphone, le moment était venu qu’on se rencontre, enfin. 

La date se déroule bien. Après être allés souper dans un resto du quartier, on se dit que la soirée a été assez plaisante pour poursuivre ça, à l’Espace Public bien évidemment.

On a beau être un lundi soir, la place est bondée mais une ptite table de deux nous attend, entre l’entrée et le bar. 

On se commande chacun une pinte de sure. On jase, on a du fun, on se dégêne, on se lance des regards doux, on se rapproche pour mieux s’entendre. On se commande une deuxième pinte. C’est là qu’il me lance : « Est-ce que je peux t’embrasser? ». Et moi de lui répondre : « Là, là!?!? », le gros sourire dans la face. À partir de ce moment-là, au milieu du chaos et de tous ces gens, on s’est mis à se frencher comme si c’était la dernière fois de notre vie. On avait l’impression d’être dans une autre dimension.

Ce soir-là, on a fermé la place, les lèvres gercées et le cœur en fleurs.

À ce jour, on est toujours ensemble, amoureux et remplis de projets. On adore se remémorer cette soirée spéciale autour d’une bière de l’Espace Public.”

Bin là!!! Même vos initiales sont cutes! V.D + D.V = <3

Crédit photo: Katya Konioukhova

Reflux d’amour

Par Élisabeth N.

“J’ai emménagé à Montréal durant l’été 2017, plus précisément au coin Ontario et Davidson. Étant célibataire à l’époque, le Tinder se faisait aller. Pour l’une de mes premières dates en sol Montréalais, j’avais identifié votre bar comme endroit pas loin d’marche + alcool parce que j’ai le coude léger. 

Donc je m’y rend un jeudi soir avec ma date dont j’ai même pas besoin d’essayer d’être anonyme parce que j’me souviens pu de son nom pentoute aujourd’hui. Assise sur un tabouret, je remarque une bière à 6.5%, mais surtout, une bière SURE. (Mise en contexte: je mange des Sour patch pour déjeuner, je peux boire 1L de vinaigre et je demande des extra limes dans mes margaritas) !!! Je ne connaissais pas l’existence d’un tel type de bière à l’époque. À la minute où j’ai goûté à votre Bière de Ruelle, s’en était fini de ma date et de moi-même. J’enchainais les pintes à un rythme effréné jusqu’à ignorer consciemment le désir de ma date de déplacer notre rencontre ailleurs. Il a fini par quitter à je ne sais plus quelle heure, et moi j’imagine que j’ai rampé jusqu’à chez nous à la fermeture du bar.

Depuis ce jour, vous êtes l’endroit où nous allons pour toutes les occasions.

Merci à ma micro préférée de m’avoir fait découvrir les bières sures et de m’avoir fait tomber en amour avec cet incroyable quartier.« 

Hey un match fructueux, pas avec Anonyme mais, avec l’Espace et toi <3

Crédit photo: Katya Konioukhova

C’est cute qu’Anonyme pense qu’on se rend compte de rien

Par Anonyme

“Une fois à l’Espace Public, j’ai fait l’amour dans les toilettes et tout le monde n’y a vu que du feu.”

On le sait pas mal tout le temps, vous n’êtes jamais très subtil.e.s 😉

Crédit photo: on se rappelle semi de ce jour de l’an-là…

La belle-famille

Par Simone P.

“Ma première fois à l’Espace Public j’étais un peu intimidée. Ma copine étant une cliente régulière de l’endroit, j’eus un peu l’impression que j’étais face au jury de la nouvelle belle famille. C’était un soir de semaine de mars il y a 3 ans et le bar était bondé car tout le monde aime prendre une bière à l’Espace après le travail avant de rentrer à la maison. Au moins 12 fois dans la soirée des amis sont venus voir ma copine pour lui demander qui j’étais et se présenter. C’est rare que l’on voit cela dans d’autres bars, cette impression de petite famille. Je pense que j’ai passé le test de l’Espace (Mets-en!) car nous y sommes retournées très souvent. Que ce soit à la suite de journées difficiles ou d’excellentes journées d’été, l’Espace a toujours été un endroit pour aller prendre une bière seul avec un livre ou encore avec des amis. 

Toutefois, il faut savoir qu’il est rare d’aller à l’Espace avec un livre ou un ordinateur ou même un téléphone et d’être capable d’y rester concentré longtemps car il se peut fortement que les gens autour commencent à te poser des questions sur ton livre ou sur ta journée et que la conversation continue le temps de plusieurs bières. J’appelle cela le Vortex de l’Espace. On est toujours très optimistes de rester pour juste une pinte mais pour des raisons variées, il est toujours difficile de faire ainsi. Il y a toujours des rencontres surprises, des amis qui arrivent, des conversations de bar avec des inconnu(e)s qui s’allongent pendant des heures. J’ai eu des conseils de vie dont je me souviendrai longtemps et des conversations interminables qui ont fait débuter des belles amitiés avec des gens que je n’aurais pas croisé autrement (allô Tim).

Big love à tout le monde, on vous aime et on adorerait une soirée à boire au bar (je suis tellement une fan que c’est moi sur la photo du concours yay)”

Crédit photo: Katya Konioukhova

Rien qu’un peu délinquant.e.s


Y’est toujours 17h quelque part

Par Martin R.

“J’ai fêté en direct le match de la médaille d’or de l’équipe de Crosby à 8h du matin à l’Espace avec une stout dans une main et un café Tim Horton de l’autre!”

Dans l’temps qu’y’avait du sport à l’Espace. On aimait ça mais c’était bin trop difficile de faire lever du staff à 6-7h le matin.

Crédit photo: Valérie Guerriat

Post souper spaghat’

Par Emmanuelle S.

“C’était les 40 ans d’une copine et pour son anniversaire, elle avait décidé de nous faire participer au souper spaghetti de l’école de son ado pour son voyage scolaire. On soupe, on boit du vin cheap, on jase mais un moment donné, la fêtée n’était vraiment plus dans le mood de faire la fête. Bien décidé, elle nous planta là pour aller se coucher. Un peu déçu du déroulement de la soirée, unanimement, nous prîmes la décision d’aller prendre un dernier verre à L’Espace Public. Et bien je peux vous dire que la fêtée, malgré son absence, a été célébrée comme jamais. Un verre, deux verres, trois quatre, shooter par-dessus shooter, j’ai rarement eu si mal à la tête le lendemain. Toute la nuit nous l’avons bombardé de photos épiques de cette soirée mémorable entre amis.(On veut voir!) On en rit encore et elle regrette légèrement d’être allée se coucher!”

Crédit photo: Katya Konioukhova

Caler-en-v

Par Brunch

“C’était en revenant d’un party bien arrosé. Le genre où on y boit beaucoup de cidre et on revient en autobus scolaire. 

La destination finale était nulle autre que l’Espace. En y franchissant les portes, nous avions la chance de retrouver nos confrères que nous croyions perdus au combat. Des humains qui s’aiment, il n’y en avait pas moins d’un par pied carré. Au fond de la salle, qui me paraissait alors comme une course à obstacles, se trouvaient ceux qui s’apprêtaient à réinventer l’usage de la chaise en bois. Au passage, un être divin me demande à tue-tête ce que j’aimerais retrouver dans mon verre. Sans réfléchir, je m’exclame en retour « 2 SHOW D’BOUCANE EN PINTE STP!! » (ouch!) et il serait excessivement faux de croire que c’était ma meilleure décision de la soirée. 

Une fois à la ligne d’arrivée, nous avons su étirer le plaisir jusqu’au moment où un éclair de génie fit son apparition, “Caller en V”. Le concept est fort simple: Trouver un objet en forme de V qui saura faire l’intermédiaire entre la bouche du participant et sa pinte pour ensuite y verser son contenu à un rythme qui ne respecte en aucun lieu les consignes d’Éduc’Alcool. Le dit objet s’avérera être, vous l’avez deviné, une chaise en bois. Au niveau où nous étions rendus et avec aucun signe de virus apparent, plus rien ne nous dérangeait maintenant que nous avions trouvé le V parfait. L’attroupement généré par cette ingéniosité témoignait de son efficacité. Un après l’autre, tout le monde y passa et chacun approuva. 

Nous assistions à ce moment à la naissance du Cale en V. La légende raconte que la pratique se poursuit encore à ce jour, peu importe l’établissement ou même l’objet servant de V mais la chaise de bois de l’Espace Public en demeurera pour toujours le précurseur.”

 Depuis cet après-verger, chaque année dans le calendrier de l’équipe de gestion, y’a un rappel pour ajouter quelqu’un.e à l’horaire le soir. C’est des belles soirées mais c’est rough de servir le monde avec qui tu as bu toute la journée!

Crédit photo: Matt Smilenot, crédit peace: Max Gervais

Quecé qui se passe avec l’Espace

Par Anonyme

“C’était l’été 2018. Je jonglais trois emplois en même temps. Cette journée-là, j’étais debout depuis 5h et je terminais mon deuxième shift de la journée autour de 23h. C’est un été très chaud et je travaille dehors, je suis vidée et j’ai grandement besoin d’une bonne nuit de sommeil. En arrivant dans ma rue, je n’ai malheureusement pas accès à mon appartement dû à une fuite de gaz. Les pompiers sont sur place et ne peuvent pas me dire si je pourrai intégrer mon cocon d’ici 15, 45 ou 85 minutes. Pas plus patiente qu’il faut, je décide d’aller me réfugier, le temps d’une bière bien méritée ou deux, dans mon deuxième salon et de profiter par la bande d’un peu d’air climatisée. J’avais préalablement fait part de la situation à mes deux meilleurs amis qui se sont empressés de me rejoindre eux aussi à l’Espace Public. Ça ne prend pas deux secondes qu’on est déjà en train de s’enfiler quelques tequilas au travers de nos breuvages déjà alcoolisés. Le bar ferme et on termine de siroter ce qui nous reste pendant que notre ami derrière le bar entame son close. Un brin enivrée, je finis par regarder l’heure et réaliser qu’on approche dangereusement de 4h du matin. Je dois me lever à 8h pour une 9 (10? 11?) ième journée de travail consécutive. Sans une ni deux, je cale ce qui me reste dans mon verre, me lève et me dirige vers la sortie en scandant « C’EST UN OSTI DE TROU NOIR ICITTE ».

Le (beau) problème avec l’Espace, c’est qu’on sait toujours quand on y entre, mais jamais quand on va en sortir !!”

On s’excuse <3

Crédit photo: Katya Konioukhova

King Kunta – Kendrick Lamar

Par Anonyme

“J’étais chaude raide à l’Espace et je suis allée voir le dj pour lui faire une demande spéciale. Les habitué.e.s de l’Espace Public savent que ce Dj ne prend jamais de demandes spéciales. Il m’a dit : « je peux faire une exception mais juste une ». J’ai tenté plusieurs fois de répéter le nom de la chanson et de l’artiste. Il essayait vraiment de me comprendre et me faisait répéter encore et encore. Il me disait que je devais m’envenir chaude et qu’il ne comprenait pas le nom de la chanson ni de l’artiste. Après 87 essais vocaux, il m’a dit : « Je ne comprends pas ce que tu essaies de me dire, prends un papier et un crayon ». J’ai donc essayé d’écrire le nom de la chanson et de l’artiste mais il n’a jamais compris mon écriture.”

Penses-tu qu’il a fait exprès?

Crédit photo: Martine L.

Rienque du gros love


Un bon party de divorce

Par Anonyme

“Le jour où je me suis séparée du père de mon fils, mes amies m’avaient organisé un party à l’Espace Public.  Elles m’ont payé un verre, on a célébré ce qui se terminait et la promesse de ce qui allait devenir, elles m’ont montré comment fonctionnaient les Tinder de ce monde… D’autres amis sont arrivés, le party a pogné et je me suis retrouvée dans une mer de câlins et de chaleur humaine. Honnêtement, le meilleur de mes anniversaires ne pourrait battre le tsunami d’amour que j’ai ressenti cette soirée-là.”

Faique là invites-tu tes dates Tinder à prendre un verre à l’Espace?

Crédit photo: Matt Smilenot

L’amour de Beauchat

Par Chantal B.

“Trop d’anecdotes!

Boire, danser, rire, souvent pleurer et toujours être consolée, jouer aux cartes, lire, jaser en masse… j’y suis allée chic à paillettes, en pyjama, déguisée en chat… Rencontrer l’amour mais surtout de grandes amitiés… mon deuxième salon, ma famille choisie, le manque que j’ai ça se dit pas!

Merci, pour tout!️”

Merci pour tout à toi voyons :’)

Crédit photo: Matt Smilenot

La panne d’électricité

Par Alexandre H.

“C’était dimanche et on était allés jouer au hockey, à la patinoire au coin Valois/Adam. Vers 16h, on était morts et prêts pour une p’tite pinte de dimanche après-midi. Ça, c’est le genre d’après-midi où tu ressors de l’Espace à 3 heures et quart (AM) en oubliant de payer comme un épais et en laissant ton bicyk là, parce que l’alcool au guidon, c’est mal, voyez.

Ce dimanche là, il y avait une panne d’électricité. Il n’y avait pas de musique. Il y avait des chandelles. Le monde chuchotait et c’était beau.

C’est ça mon histoire.

J’aurais aussi pu vous raconter  la fois que mon ami est tombé en bas du balcon du 2ème de son voisin parce que mon autre ami le ramenait de l’Espace parce qu’il était trop chaud pis qu’ils se sont trompés d’escalier pis qu’en se revirant de bord, le plus gros a fait une mauvaise manœuvre et… c’est ça. Ou la fois où ma blonde s’est fait mettre dehors parce que ça faisait 3 fois qu’elle renversait une table pleine de pintes (dont deux fois celle de la même gang – on leur envoie encore nos excuses – vraiment, les gens sont gentils à l’Espace). Ou la fois où une fille que je connais pas m’a mordu sur le dance floor. Oui, y’a un dance floor, des fois.

On a beaucoup d’histoires à l’Espace. On dit souvent que c’est comme notre deuxième salon! En fait, on passe pas mal plus de temps là que dans notre salon… C’est donc juste notre salon. Notre autre salon chez nous est petit pis plate pis il n’a pas beaucoup d’histoires.

Bref, la panne d’électricité, c’est mon histoire préférée. Les conversations à voix basse ont pris une autre tournure. On entendait la belle voix roucoulée du serveur qu’on trouve si mignon. Il y avait un petit quelque chose qui dépassait le sexy. Je me sentais comme Marlene Dietrich dans l’Orient Express.  Ou comme David Attenborough quand il observe des baleines qui chantent doucement à milles lieux sous les mers. Tout le monde souriait. On entendait les clins d’oeils dans la lumière des bougies. Il y avait un éléphant dans la pièce. Il était gros, poilu, doux, rose et pan-sexuel. Dans la pénombre, il faisait des petites morsures coquines et consenties à tout le monde, sans que les blondes se fâchent comme quand des inconnues te mordent incérémonieusement sur le dance floor.

Je me demande pourquoi ils l’ont jamais refaite, cette panne d’électricité. Un de ces 4, je vais appeler mon chum électricien… On va grimper sur le conteneur en arrière, on va faire ça discret-discret…. clic!”

Tu nous fais feeler nostalgiques!

Crédit photo: Matt Smilenot

L’Espace pis les arts


L’après Branle-Bas

Par Anonyme

“Une fois à l’Espace après le Branle-Bas y’avait plus de shooter dans le bar que de linge…”

Ouin on peut difficilement nier…

Crédit photo: Quéqu’un.e

Prose de Boba Fett

Par Fannie

“Je suis venue une fois à l’Espace Public

Je voulais venir avant

J’attendais d’y aller avec un ami

La pandémie est arrivée

Mais une fois je suis passée

Par une très frette journée

Derrière masque et vitre j’ai jasé

De tous les sens de «It’s a Trapp»

Ça a fait du bien de rire

De rire et rencontrer quelqu’un

J’attend maintenant de remplir mon cruchon

Parce que c’était sacrément bon.”

Crédit photo: Katya Konioukhova

Gardez le cidre

Par l’Espace Public

Pendant plusieurs semaines, au printemps 2019 on a reçu une série de cartes postales faites à la main et une panoplie d’objets hétéroclites par la poste. Ils portaient tous le message suivant: « Gardez le cidre! « 

MYSTÈRE EN CHRIST. DE KESSÉ?

Qui nous envoyait ça? Une personne coeliaque? Pommicultrice? On ne sait toujours pas à ce jour qui est l’auteur.trice de cette supplication épistolaire. Faut être vraiment investi pour fabriquer tous ces objets savamment emballés et acheminés jusqu’à notre boîte aux lettres. On ne s’était jamais fait dire quoi faire par une roche avant… C’était weird ET touchant.

Même si on a jamais eu l’intention de changer le menu, une personne plus que motivée a entendu une rumeur et a décidé de mobiliser toute sa fibre artisanale pendant des jours pour nous faire « GARDEZ LE CIDRE » qui n’a jamais quitté l’ardoise… d’ailleurs.

Ce qu’on retient de ça: les humains qui fréquentent l’Espace s’y trouvent pour plein de raisons; souvent d’abord pour déguster de la bière, mais aussi pour trouver leur place et savourer la présence des autres. Cette personne-là a peut-être (surement) voulu s’assurer de pouvoir garder la sienne chez-nous en s’arrangeant pour que son breuvage de choix lui demeure accessible… C’est quand même beau…

C’EST TU TOÉ?? Si tu lis ça et que l’envie te prend d’apaiser la curiosité qui nous ronge depuis 2 ans, l’offre de te payer une pinte de cidre (ou sept) reste sur la table si tu te dévoiles… 😉

TOUTE FAITE À’ MAIN.

Parce que l’Espace c’est beaucoup l’équipe (et les costumes)


Les débuts de Pauline Easy

Par Jean-René

“Ah L’Espace Public! Ça remonte à loin, ben il y a neuf ans, la première fois où j’ai mis les pieds dans le bar qui allait rapidement devenir mon deuxième salon, où j’allais tisser avec le temps des liens qui allaient ressembler à une deuxième famille. 

Premier soir donc, c’était je me rappelle Stephen qui y travaillait, je me suis assis au bar, c’était tranquille, tsé première semaine et soir de semaine. J’ai commandé une bière, bu un shot avec Stephen. Nous discutions musique, puis ben y’avait pas de Dj, c’était donc sa sélection, puis un moment donné y’a mis du Pj Harvey. Puis c’est là que j’ai su que ce bar allait devenir mon bar de quartier. Un coup de foudre! 

Pas longtemps après, je ne me souviens plus trop, un des cinq soirs semaines où je venais haha. Ben j’étais assis au bar, c’est comme mon spot préféré, parfait pour faire des rencontres intéressantes (puis bout de ciarge que j’en ai faites). Puis le gars à côté de moi à lâcher un «tapette» (me souviens plus trop mais assuréement un propos homophobe). Le barman a immédiatement intervenu en disant «Toi, dehors!» Le «dude» bougeait pas, il pensait qu’il voulait me sortir moi j’imagine (le gai). Le barman a insisté «Euh s’cuse moi, je t’ai demandé de sortir, des propos comme ça ici ça passe pas!» Le «dude» offusqué à dit «Ben je dépense full cash quand je viens» Barman «C’pas grave, c’est une question de respect, puis ben des propos comme les tiens n’ont pas leur place ici.» Le gars est finalement sorti. Bon, j’avais pas besoin de raison supplémentaire à ce moment là pour aimer l’Espace pis m’y sentir bien, mais ça scellé la patente. 

Premier été de L’Espace, que de souvenirs, certains floues. J’y étais 5 soirs/semaine, avec deux amis(es), on nous surnommait les 3 mousquetaires. Puis quelques mois plus tard, je devenais DJ, suivant la trace de mon «bro»chemin! Puis, je dois même confier, que c’est à L’Espace que Pauline Eazy est née, lors d’un certain party d’Halloween légendaire, le thème avait rapport avec le cirque, puis bien j’ai décidé d’y aller en «Femme à barbe». Les gens ont adopté rapidement Pauline, les gens en ont redemandé. (D’ailleurs certains me demandaient «Je performais où habituellement», c’était la première fois et pas la dernière) Car par la suite, Pauline a commencé à animer la soirée Confit-Danse. Une preuve de plus d’ailleurs, que ce bar porte bien son nom. ESPACE PUBLIC. Un lieu ouvert à la diversité. Une microbrasserie où il se brasse des mautadines de bonnes bières. Un bar où se forme des amitiés profondes. Espace Public, je t’aime!”

Crédit photo: on sait pas trop mais le rose te va à merveille Pauline

Chèse-chèse

Par Camille

“Salut l’Espace, 

Je sais que tu ne l’as pas facile ces temps-ci. C’est un peu démoralisant de te voir juste de jour avec personne d’autre en dedans. Chèse-chèse, même pas un p’tit shooter ou une pinte au bar. Comprends-moi bien, je me trouve choyée de continuer de vendre ta bière. Même derrière un plexi, même entre deux couches de peinture parce que y’a pas tant d’autres choses à faire. 

Je repense à tes beaux jours paillettes, tes jours “rienqu’une” qui finissent à 4 heures du matin. Je repense aux fois où je me suis fâchée contre des client.e.s trop lousses, ça me fait presque (y’a toujours bin des limites) sourire. 

Tu fais ressortir le vrai, les confidences un peu pâteuses, mais douces. Tu donnes envie d’accepter son prochain, même si y tip pas tant ou qu’il raconte pas mal toujours les mêmes histoires; de l’accepter même s’il vient juste prendre un verre d’eau pis qu’il faut que tu le watch parce que tu lui as déjà dit 100 fois de ne pas quêter les client.e.s; de mettre sa demande spéciale même si ça fit pas pantoute avec ton shift de mardi après-midi. Tu donnes aussi envie de ne pas laisser passer les commentaires déplacés, ceux que j’acceptais dans mes autres jobs parce que j’avais pas le choix. Tu ne donnes pas le goût de juste “servir”, tu donnes le goût de s’impliquer, d’être un peu plus transparent, de donner du love. 

T’es au pouls de ton quartier, t’essaies pas de jouer une game, t’es belle même avec ton derrière de bar un peu trop steampunk. T’es belle parce qu’on t’a gossé avec amour, parce que t’as donné la chance à plein de monde de s’faire une place, parce que t’es conciliante. T’es belle même quand tu sens les grains bouillis.

Crédit photo: un cellulaire

Vérité, amour et bieh

Par Simon L.

“Une fois à L’Espace j’ai rencontré mon destin. Tsé le feeling de confort le premier passage dans cet endroit? Pour la première fois de ma vie, je me suis senti finalement chez nous.

Une fois à L’Espace j’ai rencontré mes meilleur(e)s ami(e)s. Une communauté impossible et incomparable. Une force de santé mentale et d’amour à rempli mon âme de mes orteils jusqu’à ma pinte.

Une fois à L’Espace j’ai rencontré moi même. J’étais assis au bar. J’étais en train de pelleter. J’étais en arrière en train de ramasser. J’étais parti en discussion révolutionnaire et absurde. J’étais en amour avec ma vie. J’ai réalisé mon potentiel, mes capacités et mes rêves.

Vérité, amour, et bieh”

Crédit photo: l’Espace

9 ans

Par Roxanne G.

“Mon bel Espace,

Dire qu’il y a une dizaine d’années, tu commençais tout juste à t’installer dans la tête de 4 amis qui, quoi qu’assez différents les uns des autres, avaient une vision commune ; de la bonne bière abordable, un espace agréable et égalitaire pour tous, une implication et un soutien dans la vie de quartier et surtout, que tous puissent se sentir ici chez eux.   Un endroit où la personnalité du staff serait mise de l’avant et serait une partie intégrante de l’endroit. Ce projet est né, a grandi et a toujours su garder ses motivations premières au fil des années.

En 9 ans tu m’en a fait vivre des émotions; tu m’as fait rire,souvent, tu m’as vu pleurer, quelques fois. Tu m’as fait grandir, souvent, et régresser, quelques fois. Tu m’as fait vomir aussi mais juste 2 fois j’pense.  Parce que t’es de même; dans ta démesure et ta débauche occasionnelle, tu gardes ta dignité pis ta tête haute, bien soutenue par tous ceux et celles qui font partie de ce que tu es, de ce que tu représentes aujourd’hui. Pi té belle en TA.

Tu es celle avec qui on voudrait que le temps s’arrête drette là, ou qu’il se grouille un peu pour qu’on finisse ce shift de chu-donc-bin-dans-ljus-j’ai-encore-peté-un-verre-fuck  pour s’asseoir au bar devant une pinte de la-meilleure-bieh-au-monde pis un shot de jameson avec une tranche d’orange svp, les oreilles dévouées aux mille-et-une histoires de ceux qui te colorie un peu plus chaque jour.

Pour tes 9 ans, je nous souhaite qu’on puisse se retrouver à nouveau, tous ensemble, à reconstruire le monde une pinte à la fois, en parlant trop fort et s’écoutant à moitié, en oubliant le 3\4 de ce qu’on s’est dit mais ce qu’on oubliera pas, c’est que OSTI QU’ON S’AIME.

Bonne fête l’Espace.”

Crédit photo: Katya Konioukhova

Falling Apart

Par Marie S.

“Une fois j’étais sur la terrasse avec deux amies et on réalise qu’un ptit nouveau a fait son entrée parmi le staff, qu’on connait toutes déjà si bien. On se présente, il a l’air smatt, mais il a un nom weird : Josni. On se sent tannantes donc on se dit que, de connivence avec sa collègue, Ellora, on va lui jouer un tour. On lui commande donc des « Falling Apart », le shot supposément signature de la place. Un trait de crème de menthe agrémenté d’un morceau de cornichon. Il ne sait pas c’est quoi, of course, on lui explique et lorsqu’il retourne voir sa collègue, elle lui explique la même chose. Là où on s’est fait avoir, c’est que l’Espace ne tient pas de crème de menthe!! On a vite été démasquées, mais on s’est bien marré et Josni est rapidement devenu un de nos préférés. Ce qui est l’fun avec cette anecdote, c’est que quelques années plus tard, j’intègre moi-même l’équipe de service et suite à un événement spécial, nous avons une bouteille de crème de menthe entamée en stock. Nous avons donc finalement pu se régaler du fameux « Falling Apart », Josni et moi, en se remémorant cette mauvaise blague que mes amies et moi avions essayé de lui faire ! (En passant, c’est vraiment pas aussi mauvais qu’on pensait comme shot! À méditer)”

Crédit photo: encore probablement un vieux cellulaire

Marianne

Par Roxanne-qui-s’assume-pas-toujours

“La fois ou y avait un client assez chaud pas pire lourd qui gueulait au bar “MARIANNE! MARIAAAANNNE! MAAAAARRRRIIIAAANNNNNEE!” jusqu’à ce que le dj me dise “J’pense que le gars veut te parler Roxanne” Depuis ce jour, dès que je suis un peu pompette, Marianne c’est mon prénom d’usagée, le temps d’une soirée.

Ce gars là, le assez chaud pas pire lourd, voulait vraiment que j’aille danser avec lui, pis ça me tentait tellement pas!! 1- parce que je travaille tsé, pis 2- juste parce que ça me tente pas pentoute d’être ton amie. Il est finalement passé derrière le bar, m’a crissé un 20$ dans le “pas-décolleté” en me disant “ Là, tu-vas-tu venir danser avec moé?” 

J’ai pas dansé avec lui. Par contre, je l’ai mis dehors du bar et ne l’ai plus jamais revu depuis. 

Ah pis des fois, j’essaie de me faire payer des shots en faisant croire que c’est ma fête. Si on me demande mon nom à ce moment-là, je m’appelle Marianne.”

Crédit photo: L’Espace

Math-zout

Par Sunny

“Il était tard. J’avais bu quelques pintes bien fraîches, j’étais pus très frais moi-même. J’avais probablement accidentellement pris quelques shots de Mazout™ avec Mat Hénault, en service ce soir là. Après un court séjour dans une des toilettes du sous-sol, je suis remonté par l’escalier proche de la porte d’entrée. Comme il y avait un petit décalage entre mon cervelet et mes jambes, l’ordre de monter les marches avec entrain a mal été compris par ces dernières. J’étais rendu juste assez haut dans l’escalier pour que, quand je me suis planté, ma tête dépasse en haut, juste assez pour que ledit Mat Hénault, seul témoin, voit à la fois ma surprise, ma honte et ma tête. Je me suis relevé très rapidement.

Je suis resté au bar le temps de quelques autres pintes et shots. 

Entre Mat et moi, aucun mot sur ma chute dans les marches. Merci, Mat.

Bonne fête, l’Espace!”

Awwwww Sunné <3

Crédit photo: L’Espace

Bin oui toé, le Josni des Falling Apart

Par Josni B.

“Cet exercice là est impossible. 

j’ai tellement de souvenirs dans les deux ans que j’ai passé derrière (et devant) le bar à l’espace qu’on dirait que j’y étais pendant 10 ans. Mais voici des affaires en rafales que je me rappelle:

– la fois où on est venu travaillé en luchador vue que y’avait une soirée financement pour une production théâtrale de Macbeth et de Lutte 

– la fois où on pouvait payé Mathieu Beauchemin pour mettre n’importe quoi comme musique (spoiler alert, je suis sorti pauvre)

– la fois où on servait une beer que j’avais inventé (ma belle Ay Carambole) 

– la fois où y’avait des prints de Ok Cool sur les murs pis qu’on pouvait partir avec 

– toutes les fois où Jeik Dion a dessiné sur des sous verres pis que je suis parti avec 

– toutes les fois où les MeC™ ont sortis leurs belles chemises et leurs montages de feu

– les fois que le Cirque Alphonse prenait d’assaut le bar pour faire des folies 

– la fois qu’on m’a pogné en train de danser dans le sous-sol sur les caméras de surveillance

– la fois que y’avait du Saké au jour de l’an 

– toutes les fois que y’a eu des événements collabos de brasseurs pis qu’au moins une personne finissait en chest

J’en oublie une infinitude, mais résumons ça à toutes les fois qu’on a eu du fun, que la beer était bonne pis que les gens étaient smatts. 

Pas mal tout le temps m’a te dire.

J’ai hâte de vous voir ré-ouvert les cocos! (nous aussi <3 )

Crédit photo: un filtre

Cirr(an)hose

Par Anonyme mais pas tant, je pense avoir raconté cette histoire-là mille fois…

“Halloween 2000kek (c’est difficile à dire, ça pourrait être hier ou il y a 4 ans) à l’Espace. C’était mon premier halloween depuis belle lurette où je ne travaillais pas. J’ai quand même fini par aller à l’Espace tsé. Je savais que le staff de service serait maquillé en squelette, du beau make-up de pro. Après deux verre de blanc pis 4 tutoriels su’ Youtube, j’avais confiance en mon fond de teint d’hiver pis mon crayon khôl pour faire la job. J’étais un mix de panda et de squelette, legit à mon avis. Faut croire que mon maquillage était effectivement pas pire parce que c’est ce soir là où j’ai eu droit à mon pire call venant d’un client chaud. Y’a même fallu que je lui fasse répéter, j’étais pas certaine d’avoir bien compris mon Cirr(an)hose de la Beauce. C’était bien ce que j’avais compris: “Même morte tu l’ferais”. Ferais quoi je sais pas trop mais disons que j’ai changé de place au bar pas pire vite.”

Crédit photo: C’est flou

Deuxième cocon

Par Eli C.

« Ma chère Espu 

Ma crisse d’Espouisse 

On en a fait du chemin ensemble toi pis moi ces 9 dernières années Pas toujours fusionnées 

Comme des ex réconciliées 

Meilleures amies qu’amantes 

J’t’ai vue te faire bercer dans les longs bras Pas Sages 

De tes parents ben excités 

J’y ai même un peu participé 

Je t’ai regardée naître, grandir, t’épanouir 

Ton identité aussi multiple que le nombre de shots callés dans une soirée Tu t’entrecroises, t’entremêles, t’entrelaces 

Plus qu’un bar de quartier 

Tu es une vraie communauté 

J’t’ai vu faire tes premiers pas dans un quartier qui ne t’attendait pas  Où tu t’es imposée  

Non en colonisatrice 

Comme certains semblent croire 

Mais avec douceur et écoute 

La main tendue et ouverte 

À grands coup de pinte à 5$  

À grands coups de sourires et de convivialité 

Pis à grands coups de décadence  

Difficile à oublier 

J’ai vécu ta phase pubis 

Comptine dénichée au premier staff party 

On formait quand même une belle gang de piments  

Forts et téméraires 

Piquants et doux en même temps 

Des jalapeños qui ne savaient pas encore à quel bête ils avaient affaire Une bête avide de collaborations  

Du rayonnement de ses pairs  

Sans jamais s’effacer derrière 

Avide d’humanité et de proximité 

De chaleur et d’accueil 

Une maison, un chalet, un havre 

Ben oui maudit un deuxième salon 

Un deuxième cocon 

Il faut dire que tu t’es rarement plantée 

Et qu’à chaque fois tu t’es relevée 

Plus accueillante et plus humble 

On peut pas dire que tu l’as pas cultivée ton identité 

Isn’t it’snt it? 

Mais ça te dérange pas que j’te parles au tu, ma chère Espu? C’est vrai que 9 ans en âge de bar ça fait vieux en âge d’humains Pis t’en a acquise de la notoriété 

Sauf que j’me dis qu’on se connaît assez pour se permettre ses familiarités Toi aussi tu m’as vue grandir, me planter, pleurer, rire, et créer Pinter aussi 

Un petit peu 

À peine 

Presque pas 

Un chouia 

Mais ma pauvre Espu 

Prépare-toi 

Parce que quand mononc’ Legault va te donner le go 

J’ai pas l’impression que ça va être propre 

Fek check tes stocks de Jameson 

Parce que si j’ai été sage dans les dernières années 

Si j’t’aie évitée pour mon foie préserver 

J’vais me Jean-Ruiner 

J’vais frencher tes shots 

Câliner tes fûts 

Chatouiller tes bancs 

Aimer tout ton dedans 

Faites la file les Espuisés, c’est une colle par personne minimum 

Et puis promis 

Quand on se r’verra 

Je ferai plus de rimes en É 

J’les ai toutes exorcisées »

On pleure yinke un peu :’)

Crédit photo: Martine L.

À bientôt belle gang <3